ST 10 : Les formes de la contestation sociale belge face aux crises

Organisateurs :

– Anne Dufresne, Université catholique de Louvain, anne.dufresne@uclouvain.be
– Jean Faniel, CRISP, j.faniel@crisp.be
– Corinne Gobin, FNRS/Université libre de Bruxelles, cogobin@ulb.ac.be
– David Paternotte, Université libre de Bruxelles, david.paternotte@ulb.ac.be

Section thématique soutenue par le Groupe de travail Questions sociales – Conflit social

Les formes de la contestation sociale belge face aux crises

Depuis plusieurs décennies, le modèle de la Belgique de l’après-guerre, unitaire et forte d’un État social de services publics présenté souvent comme un modèle de la concertation sociale, se fracture de plus en plus largement en suscitant de multiples tensions dans l’ensemble de la société. Ces deux grandes crises, politico-institutionnelle d’une part, politico-économique et sociale, d’autre part, modèlent la façon dont il est possible de contester et le pourquoi de la contestation sociale en Belgique. L’objet de cette section thématique est de saisir les spécificités de l’action collective dans notre pays, telle qu’elle est modelée et remodelée par cet imaginaire belge particulier de « crises », que celles-ci suscitent une contestation sociale particulière, notamment du fait d’un plus grand cloisonnement entre « communautés politico-linguistiques » ou du fait de l’ampleur des mesures austéritaires, ou qu’elles travaillent en profondeur les anciens mouvements sociaux.

Ainsi cette section thématique abordera les deux facettes du thème de ce Congrès : il s’agit de voir tant comment les politiques de crises que les crises du politique ont et ont eu un impact direct sur la manière dont se forment et s’instituent des mouvements de contestation sociale en Belgique.

Les propositions de communication devront aborder une question théorique et se pencher sur un ou plusieurs cas empiriques. Elles doivent traiter d’une de ces thématiques : les raisons pour lesquelles les Belges se mobilisent, les relations entre action collective et structures sociales et institutionnelles et les formes de mobilisation développées en Belgique dans le contexte particulier de l’éclatement des structures unitaires du pays et/ou du détricotage du système social d’assurance collective et de services publics. Des questions de ce type seront au centre de la communication : Ces crises ont-elles engendré des mouvements sociaux particuliers ou des transformations capitales d’anciens mouvements sociaux ? Comment la capacité de mobilisation en Belgique s’est-elle modifiée sous l’impact de ces crises ? La culture consociative est-elle encore opérationnelle dans un tel cadre et si oui, comment génère-t-elle des formes particulières de mobilisation ? La piliarisation est-elle encore aussi forte dans ses rapports aux mouvements sociaux ?

Intervenants:

Session 1 : jeudi 10 avril 2014, 14h00-16h30, salle Communication 2, bâtiment A1, 2e étage

– Fanny Theunissen, « Les métallos, acteurs des temps présents. Analyse d’une initiative visant l’action commune »
– Geoffrey Geuens, « Mobiliser contre la « droite » et l’« Europe néolibérale ». De l’usage des stéréotypes langagiers dans la presse et la communication syndicale »
– Donya Chaab, « Les séquestrations patronales en Belgique »

Session 2 : vendredi 11 avril 2014, 13h30-16h00, salle Communication 2, bâtiment A1, 2e étage

– Bérengère Marques-Perreira, « L’avortement en Belgique »
– François Fecteau et Renaud Maes, « Les jeunes face à l’économie du savoir : quelles motivations pour l’engagement ? »
– Youri Lou Vertongen, « Les mouvements de soutien à la lutte des migrants « sans-papiers » »