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›  Le budget participatif de la ville de Paris : repenser la place des associations dans les dispositifs de participation institutionnelle

Le budget participatif de la ville de Paris : repenser la place des associations dans les dispositifs de participation institutionnelle

  • Renault Tinacci, Mathilde (CERLIS-CNRS/ Mairie de Paris)

 

Abstract

En juillet 2014, la maire de Paris Anne Hidalgo, souhaitait donner « les clés du budget aux citoyens » et ce jusqu’à 2020 par le biais d’un outil de démocratie participative en faisant référence à Porto Alegre et d’autres villes pionnières: le budget participatif. Dans la lignée des travaux de Loic Blondiaux (Blondiaux, 2008), de Marie-Hélène Bacqué (Bacqué, 2011) et de Sandrine Rui (Rui, 2005) notamment, la présente communication se propose de revenir sur la description de nos premiers résultats de recherche autour des enjeux de participation citoyenne institutionnelle à partir du cas du budget participatif  (BP) 2015 soit la première année d’existence du dispositif.

Cette communication s’appuie sur une enquête empirique de grande ampleur insérée dans un dispositif de thèse CIFRE (convention de recherche)  avec la Ville de Paris qui s’intéresse à l’impact des associations sur la gouvernance démocratique urbaine : le rapport de ces dernières avec les dispositifs de participation de la ville en est l’un des axes. Nous avons ainsi procédé à des analyses des bases de données sur le BP (lexicométrie), à des entretiens semi-directifs des membres des associations interrogeant notamment leur participation au BP (fondateurs, dirigeants, et bénévoles), à des focus group de directeurs de Maison des associations et de coordinateurs de conseil de quartier ainsi qu’au suivi de deux associations ambassadrices (panel de recherche ethnographique) qui animent des ateliers des co-construction ( observation participante masquée).

Au regard des difficultés inhérentes à ce type d’expérimentation lors de l’édition 2015 et 2016 nous nous sommes ainsi demandés :

Qu’est ce qui peut limiter l’implication des collectifs et plus particulièrement des associations ? Quels peuvent être les positionnements des structures porteuses de projet dans leur relation à l’institution politico-administrative ? Quelle est la place d’un engagement associatif (le « membre ») dans un tel dispositif par rapport à un engagement individuel (« l’habitant »)?

Cette communication pourrait permettre à terme une comparaison internationale avec d’autres villes globalisées (Saskia Sassen, 2004) mettant en place des budgets participatifs.

Texte de la communication