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L’ABSP› Aoun E., « Les limites de la gouvernance globale : le cas de la crise syrienne » (ST 11)
Aoun E., « Les limites de la gouvernance globale : le cas de la crise syrienne » (ST 11)
Aoun E., « Les limites de la gouvernance globale : le cas de la crise syrienne » (ST 11)
Elena Aoun (Université catholique de Louvain, Belgique)
Les crises qui se multiplient au Moyen-Orient et en Afrique du Nord depuis le début des « Printemps arabes » révèlent l’étendue du dysfonctionnement des différents niveaux de gouvernement et de gouvernance concernés, tant passés que présents. Des legs territoriaux et institutionnels de l’époque coloniale aux régimes politiques et économiques post-indépendance en passant par la gestion régionale et internationale des problèmes stratégiques, politiques, économiques, sociétaux et environnementaux chroniques ou encore les réactions face aux soubresauts actuels, le bilan est sombre. La Syrie en est une démonstration paroxystique. Les développements qui y ont cours depuis plus de deux ans et demi maintenant, avec leurs ramifications régionales, viennent conforter ce constat. De plus, les réponses régionales et internationales à la crise continuent de s’inscrire dans une inquiétante continuité par rapport aux pratiques antérieures. Cette communication entend, à partir du cas de la Syrie et de ses ramifications régionales, s’interroger sur les enjeux de gouvernement et de gouvernance au Moyen-Orient. Elle tentera en premier une réflexion sur la faillite de l’Etat moderne, issu de la période coloniale, à prendre racine en produisant le type de contrat social à même de légitimer, au-delà même d’un régime, cette structure politique importée. Longtemps masquée par l’apparente stabilité du « règne » des Assad, l’ampleur du divorce entre une population qui, pour l’essentiel, a vu ses conditions de vie se dégrader, et un régime bâti sur la répression et la peur de la majorité et la loyauté complice d’une minorité, ne cesse de s’étaler depuis mars 2011. Plus que la descente dans la guerre civile, ce sont la fragmentation à l’infini des opposants au régime et leur perméabilité aux acteurs externes qui sont révélatrices de l’absence d’une vision commune, même minimaliste, d’un Etat syrien. En un second temps, la réflexion se portera sur le sens des différents modes d’implication de nombreux acteurs régionaux, étatiques ou non, dans le conflit en recherchant en quoi ils sont également révélateurs de l’absence d’intériorisation du fait étatique et de ses attributs tels que la souveraineté, la compétence territoriale ou encore le monopole de la violence. En un troisième temps, la réflexion tentera de mettre en exergue les multiples défaillances d’une gouvernance tant régionale qu’internationale de la crise en se focalisant d’une part sur les efforts diplomatiques, d’autre part sur la « gestion » de la problématique des réfugiés. En conclusion, cette communication s’interrogera, au regard des enjeux en cause, sur la pertinence et la viabilité des stratégies de gouvernement et de gouvernance actuellement pratiquées dans cette région.
Section thématique 11 : Gouvernance globale : réponse à la crise ?
Session 1 : jeudi 10 avril 2014, 10h00-12h30
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