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ST 3 | Les résistances politiques et administratives aux partis populistes
Responsables de la ST :
- Benjamin BIARD (CRISP) – b.biard@crisp.be
- Jehan BOTTIN (Université catholique de Louvain) – jehan.bottin@uclouvain.be
- Justin LAWAREE (Université Laval) – justin.lawaree.1@ulaval.ca
Appel à communications :
Dans les démocraties libérales contemporaines, les partis populistes de droite comme de gauche réalisent des performances électorales de plus en plus significatives. Ils connaissent par ailleurs un nouveau souffle depuis près de vingt ans, en accédant plus aisément et plus fréquemment au pouvoir, du niveau local au niveau national. L’intérêt porté à ces partis s’est alors considérablement accru au sein de la communauté scientifique. Parmi les recherches les plus récentes en la matière, l’impact des partis populistes sur la démocratie a été investigué, tout comme leur impact sur les processus de fabrique de politiques publiques. Néanmoins, les mécanismes de résistance à ces formations ainsi qu’à leur impact (au sens large) demeurent peu explorés. Pourtant, de nombreux acteurs s’organisent face à la montée en puissance de ces partis : associations, partis politiques dits traditionnels, médias, agences dédiées. Une fois qu’ils sont au pouvoir, ce sont aussi les administrations et leurs agents qui deviennent concernés puisqu’il leur appartient de mettre en œuvre les décisions adoptées par des responsables politiques issus de partis populistes. L’objectif de cette section thématique est de rassembler des chercheuses et des chercheurs dont les travaux portent tant sur les mécanismes de résistance politiques qu’administratifs aux partis populistes.
Spécifiquement, cette section thématique accueille des communications traitant de l’un des aspects suivants :
(i) Quels mécanismes sont adoptés afin de lutter contre l’émergence, le développement ou l’accès au pouvoir des partis populistes ? Par quels types d’acteurs sont-ils portés ? Quels en sont les effets ? Plusieurs mécanismes ont déjà été relevés dans la littérature, parmi lesquels la dissolution, l’adoption d’un cordon sanitaire, l’adoption de normes juridiques spécifiques (par exemple en matière de financement public des partis liberticides), la fixation d’un seuil électoral ou la régulation publique de l’accès aux médias. Ceux-ci ont toutefois été peu étudiés de façon empirique. Par ailleurs, les mécanismes de résistance peuvent être plus nombreux et englober un nombre d’acteurs plus large. Il en est ainsi des mouvements antifascistes qui, parfois à travers des moyens moins conventionnels, entendent aussi résister à certains types de partis populistes. Ce sont donc tant les mécanismes de résistance conventionnels que non conventionnels, adoptés par une large variété d’acteurs et aux effets variables que cette section thématique propose d’étudier.
(ii) Quels mécanismes développent les administrations et leurs agents lorsque les décisions qu’ils doivent mettre en œuvre sont adoptées par des acteurs populistes ? Quels en sont les effets pour les partis populistes mais aussi pour les citoyens ? La littérature en administration publique a mis en évidence depuis longtemps les discordances pouvant exister entre les objectifs définis par une politique publique spécifique et la mise en œuvre de celle-ci. De tels décalages résultent d’influences multiples que les agents de l’États – et plus particulièrement les agents de première ligne – subissent, comme l’influence liée au contexte ou à la machinerie organisationnelle. En outre, certains agents publics usent de manœuvres ou d’astuces lors de la mise en œuvre des politiques publiques afin de les orienter dans une direction différente de celle imaginée par ses concepteurs, pour des raisons pragmatiques ou davantage liées aux valeurs qui les animent. Parce qu’ils sont des partis politiques distincts en raison des rapports ambigus qu’ils entretiennent avec la démocratie libérale, les partis populistes sont susceptibles de rencontrer des forces de résistance plus importantes encore de la part des administrations publiques.
Cette section thématique est ouverte à des communications employant des méthodologies quantitatives, qualitatives ou encore mixtes, qu’elles soient menées dans une perspective comparée ou qu’elles portent sur des cas uniques.
Bibliographie sélective
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