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› ST 28 | Résister ou engendrer le changement : les échanges d’informations au coeur des relations d’influence entre les citoyens, les groupes d’intérêt, les experts et les décideurs publics // Resisting or inducing change: the exchange of information between citizens, interest groups, experts and decision-makers
ST 28 | Résister ou engendrer le changement : les échanges d’informations au coeur des relations d’influence entre les citoyens, les groupes d’intérêt, les experts et les décideurs publics // Resisting or inducing change: the exchange of information between citizens, interest groups, experts and decision-makers
Responsables de la ST :
- Samuel DEFACQZ (Université catholique de Louvain) – samuel.defacqz@uclouvain.be
- Stéphanie YATES (UQAM) – yates.stephanie@uqam.ca
Appel à communications :
Les décideurs publics s’appuient sur différents types d’informations pour faire aboutir leur programme d’action publique, qu’il s’agisse de politiques publiques ou de grands projets. Ces informations peuvent être de différents types, et sont portées à l’attention des décideurs par une diversité d’acteurs.
Les informations de nature technique, issues des experts, occupent une place importante dans la prise de décision : il s’agira par exemple pour les décideurs d’appréhender les détails spécifiques à un secteur qu’ils s’apprêtent à réguler et ainsi prévoir les effets potentiels de cette régulation sur les acteurs et leurs activités. Or, ces informations de nature technique doivent aujourd’hui être analysées en tenant compte de savoirs issus d’une pluralité d’acteurs – organismes de la société civile, groupes d’intérêt et autres citoyens – porteurs de contre-expertises ou de savoirs « situés » qui viennent parfois contredire ou nuancer le savoir expert ou spécialisé. S’ensuit une lutte de légitimité entre les différentes positions ainsi défendues et une politisation de la prise de décision, dont l’issue dépendra alors de l’acceptabilité sociale de la population à son endroit, soit du niveau d’assentiment de la population ou de la société civile à un projet ou à une décision.
Il devient dès lors pertinent de s’attarder aux échanges entre les décideurs publics, experts, groupes d’intérêt, membres de la société civile et citoyens. En premier lieu, quels sont les différents types d’arguments mis de l’avant par ces acteurs et en quoi participent-ils au processus de légitimation des positions ainsi défendues ? En quoi l’usage des divers canaux qui permettent la concrétisation de ces échanges – consultations publiques, conseils consultatifs, réunions bilatérales, interventions sur les médias socionumériques – influent-ils sur ce processus de légitimation? Quels sont les canaux qui permettent le mieux de résister ou d’engendrer le changement ? À l’autre bout du spectre, il est également pertinent de s’interroger sur la prise en compte, par les décideurs publics, de l’ensemble des informations ainsi transmises : comment ces derniers opèrent-ils les arbitrages nécessaires entre différents types d’informations souvent contradictoires ? Comment, dans ce contexte, la notion d’acceptabilité sociale intervient-elle dans le processus de légitimation des décisions préconisées ? Enfin, ces échanges d’informations entre citoyens, groupes d’intérêt, experts et décideurs publics se déploient à différents niveaux de pouvoir, du local à l’international, qui répondent parfois à des logiques différentes, qu’il est également utile d’examiner.
Cette section thématique vise donc à rassembler des contributions qui abordent les questions qui entourent les échanges d’informations entre experts, citoyens, groupes d’intérêt, organismes de la société civile et décideurs publics, qu’il s’agisse de la formulation de ces informations, des canaux qui servent à ces échanges ou des décisions qui sont prises à l’issu de ceux-ci. Des contributions pourraient par exemple porter, sans s’y limiter, sur les usages des médias socionumériques dans les stratégies communicationnelles des différents acteurs politiques, ou plus largement sur les conséquences engendrées par des choix techniques sur la nature, la qualité et la quantité d’information récoltée. D’autres contributions pourraient porter sur les techniques de traitement des réponses déployées par les services de l’administration, le poids donnés par les décideurs aux informations récoltées auprès de différents acteurs, notamment sous le prisme de l’acceptabilité sociale, ou sur les considérations du pouvoir exécutifs qui mènent à la transposition (on non) des avis récoltés dans les décisions finales.
Les contributions de nature empirique seront privilégiées dans cette section thématique, qu’il s’agisse d’analyses comparatives ou d’études de cas. Si vous souhaitez participer aux travaux de cette section thématique, vous êtes invités à envoyer vos proposition de communications au plus tard le 15 septembre 2020 aux responsables des ST (yates.stephanie@uqam.ca; samuel.defacqz@uclouvain.be) ainsi qu’à l’adresse mail info@absp.be. Celles-ci devront être limitées à 500 mots.
Resisting or inducing change: the exchange of information between citizens, interest groups, experts and decision-makers
Decision-makers rely on different types of information to design or implement public policies or major projects. Information can be of different types and is produced and publicized by a wide variety of actors.
Technical information produced by experts plays an important role in decision-making processes. For instance, it helps decision-makers to apprehend the specific details of a particular economic sector that they plan to regulate and thus allows them to assess the potential effects of this regulation on the different actors and their activities. However, technical information must nowadays be analyzed in light of other types on information produced by a plurality of actors, such as civil society organizations, interest groups and or the citizens themselves. This “counter-expertise” or “situated knowledge” may sometimes contradict or qualify expert or specialized knowledge. There follows a struggle for legitimacy between different positions and a politicization of decision-making. The outcome of the process may then depend on the social acceptability of the population towards the issues at stake.
Therefore, it becomes relevant to investigate the exchanges between decision-makers, experts, interest groups civil society organizations and citizens. First, what are the different types of arguments put forward by these actors and how do they participate in the legitimation process of the public decisions? How do the different channels that allow these exchanges between actors – public consultations, advisory councils, bilateral meetings, interventions on social media – influence this legitimation process? What are the best channels to resist or induce change? At the other end, it is also relevant to further analyze how decision-makers do consider all the information they receive: how do they make the prioritize different types of (contradictory) information? In this context, how does the concept of social acceptability intervene in the process of legitimizing the public decisions? Finally, these exchanges of information between citizens, interest groups, experts and public decision-makers take place at different levels of power, from local to international, which sometimes respond to different logics, which it is also useful to further analyze.
This panel aims to collect contributions that address the issues related to the exchange of information between experts, citizens, interest groups, civil society organizations and public decision-makers, whether they analyze the production of information, the channels that are used for these exchanges or the decisions that are finally taken. Contributions could, for example, relate to the role of digital social media in the communication strategies of different political actors, or more broadly to the consequences engendered by technical choices on the nature, quality and quantity of information addressed to public actors. Other contributions could relate to the considerations of the executive power which lead to the transposition (or not) of the information gathered in actual decisions, or the techniques used by the administrative services to process the information they collect or to weight the information gathered from different actors, notably through the prism of social acceptability.
The panel welcomes any empirical contributions, whether they are comparative analyzes or case studies. If you wish to participate to this panel, you are invited to send your communication proposals no later than September 15, 2020 to the chairs (yates.stephanie@uqam.ca; samuel.defacqz@uclouvain.be) as well as to the ABSP email address info@absp.be. Proposals should be limited to 500 words.
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