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› ST 27 | Les enjeux de la bonne gouvernance au prisme de leur perception par les acteurs : Entre pression et résistance de l’appareil public et politique
ST 27 | Les enjeux de la bonne gouvernance au prisme de leur perception par les acteurs : Entre pression et résistance de l’appareil public et politique
Responsables de la ST :
- Aurélie TIBBAUT (Université libre de Bruxelles) – aurelie.tibbaut@ulb.be
- Emilien PAULIS (Université libre de Bruxelles) – epaulis@ulb.ac.be
Appel à communications :
Depuis de nombreuses années, le concept de gouvernance a envahi le champ lexical des décideurs politiques et des médias. Dans un contexte de crise de légitimité de la démocratie représentative, largement attisée par les scandales mettant en cause la classe politique et ses pratiques, l’utilisation qui en est faite par les élus ou les médias restreint également le concept de gouvernance à la « bonne gouvernance » et aux seuls aspects éthiques y relatifs. Pourtant, celui-ci recouvre des dimensions bien plus variées, aussi bien institutionnelles qu’organisationnelles, et empreintes de valeurs dépassant largement la seule question de l’éthique.
Ce faisant, la gouvernance interroge les rôles et les modes de fonctionnements de l’appareil public et politique au prisme de plusieurs dimensions parmi lesquelles :
- Une dimension managériale et organisationnelle (interrogeant notamment la question de la performance et de la qualité des services publics) ;
- Une dimension économique liée à la bonne gestion des deniers publics et à la maîtrise des coûts ;
- Une dimension juridique ;
- Une dimension démocratique qui interroge des enjeux divers : éthique, participation citoyenne, transparence, …
Dans le contexte de crise de la démocratie et de la gouvernance, c’est néanmoins la dimension démocratique qui se retrouve au cœur de l’attention. Certains travaux soulignent une perte de confiance de plus en plus marquée des citoyens envers leurs institutions (Dalton 2004, Norris 2011, Marien 2011, Klingemann 2013, Armingeon & Guthman 2014). Ils s’avèrent ainsi de plus en plus critiques à l’encontre de la manière dont le système politique fonctionne ou est géré par les élites en place (Ferrin & Kriesi 2016). Plusieurs indicateurs forcent le constat : une insatisfaction et une méfiance politique croissante, une décrue de l’engagement politique traditionnel (vote, adhésion partisane, etc.), ou encore des électeurs qui tendent de plus en plus vers les extrêmes et qui sont séduits par les discours populistes. Par conséquent, les citoyens seraient de plus en plus demandeurs de changement et de réformes en matière de gouvernance, où certains pourraient davantage avoir leur mot à dire (Bedock & Pilet 2020). Non sensibles à ce contexte, les acteurs de la gouvernance sont aussi poussés à questionner la manière dont le système doit ou devrait fonctionner, ainsi que leur rôle dans ce dernier (Bedock 2017). Ainsi, telle que nous la définissons, la dimension démocratique de la bonne gouvernance permet notamment d’appréhender des sujets de débats importants tels que : cumul des mandats, rémunération des élus, transparence de l’action publique, dispositifs d’implication des citoyens dans la vie publique, etc. Il s’agit par-là de questionner les pratiques susceptibles d’influencer la perception des citoyens.
En écho à la portée normative de l’idée de « bonne » gouvernance cette section thématique entend rassembler des travaux qui portant sur la perception de la « bonne gouvernance » par les citoyens et/ou par les acteurs institutionnels. Quelles sont les critiques et les attentes en termes de gouvernance ? Comment celles-ci varient-elles selon le point de vue adopté ? Dans quelle mesure les perceptions des uns et des autres suscitent-elles des pressions à l’encontre de l’appareil étatique ? Et de quelle manière celles-ci font-elles l’objet de résistances de la part des acteurs concernés ?
La section thématique accueillera des travaux empiriques ou théoriques interrogeant l’un ou plusieurs enjeux de bonne gouvernance (dans sa dimension démocratique principalement) à la lumière de la perception des acteurs (citoyens, élus, institutions, etc.). Les communications seront sélectionnées sur base de leur capacité à renouveler le champ des études sur la bonne gouvernance en y développant des travaux s’intéressant à la perception des acteurs.
For several years now, the concept of ‘governance’ finds a strong echo in public discourses of the political decision-makers and the media. In a context where the legitimacy of representative democracy is in crisis, largely fuelled by scandals involving political elites and practices, the use made of the concept by these actors tends to restrict the scope to « good governance”, i.e. only related to ethical aspects. However, it covers much more dimensions, both institutional and organizational, and soaked with values that go far beyond the sole ethical issue. For instance, governance can be considered in the wake of the New Public Management (NPM) and the quest for performance. This approach is based on the idea that the modernization of the public sector is necessary, organized according to the principles of the Weberian bureaucracy, and so to improve its efficiency (Van Haeperen, 2012). More largely, the ‘governance’ questions the role and the funtioning of the State in several ways :
- The managerial and organizational dimension relates to issues such the performance and the quality of public services and administrations
- The economic dimension refers to the good management of public funds and the control of the costs
- The legal dimension links to issues such as what are the governing actors allowed to do in legal terms and which latitude do they enjoy as political actors
- The democratic or political dimension raises questions such as ethics, citizen participation, or transparency. This aspect allows to deal with important issues such as multiple mandates, elected officials’ remuneration, transparency of public action, mechanisms of citizen involvement in public life, and so
Given a large consensus around the crisis of representative democracy, it is therefore the democratic dimension which is at the heart of current debates. Substantial studies have pointed a loss of citizen trust toward their institutions (Dalton 2004, Norris 2011, Marien 2011, Klingemann 2013, Armingeon & Guthman 2014). Citizens are indeed increasingly critical regarding the way the representative political system works or is managed by the ruling elite (Ferrin & Kriesi 2016). Several indicators lead to this current pattern: growing dissatisfaction and political distrust toward institutions, a decline in traditional political participation, or yet the fact that voters tend more and more toward the ideological extremes and are seduced by anti-elite discourses. As a result, citizens seem to be increasingly demanding of governance’s change and reform, where some may have a larger say (Bedock & Pilet 2020). Tackling this challenging context, governing actors have been pushed to question how the system works or should work, as well as their role within it (Bedock 2017). For example, it is more and more common to see political actors rather open minded on the question of direct involvement of citizens into the decision-making or in the (evaluation of) governance. In addition, some institutional actors are now putting forward the need to reduce political practices that may contribute to a negative perception of their role among citizens (e.g. extensive cumulative mandates) or still the need for rationalization and transparency.
Mirroring the normative dimension of the “good” governance’s concept, this section intends to bring together works that relate to the perception of “good governance” by actors themselves, i.e. by citizens and/or by institutional actors. What are the criticisms and expectations in terms of governance? How do these vary according to the point of view that is adopted?
The section welcomes empirical and theoretical works examining (1) at least one issue of good governance (mainly through its democratic dimension) (2) in the light of the perception of the actors (citizens, elected officials, civil servants, institutions, etc.) Papers will be selected on the basis of their quality and their ability to develop an approach based on the perception of the stakeholders.
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