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Bi-nationalité et attitudes politiques : quelques enseignements à partir des données françaises
- Tournier, Vincent (Maître de conférence de science politique, Institut d’études politiques de Grenoble)
Abstract
Autrefois interdite ou limitée, la bi-nationalité (ou de la pluri-nationalité) a eu tendance à se développer dans la période récente, malgré les engagements de la part des Etats (la Convention de Strasbourg du Conseil de l’Europe de 1963 invite par exemple les Etats à réduire le cumul des nationalités). En France, on estime que 3,3 millions de personnes (soit 5% de la population) possèdent aujourd’hui plusieurs nationalités, situation qui concerne tout particulièrement les populations originaires du Maghreb. Ce phénomène de la pluri-nationalité reste aujourd’hui mal connu. À ce jour, l’enquête TeO (Trajectoires et Origines) réalisée conjointement par l’INSEE et l’INED en 2008 auprès de migrants et de descendants de migrants, est la seule à avoir inclus une question précise sur ce sujet tout en disposant d’un large échantillon. Cet indicateur a cependant été peu étudié. Les chercheurs de l’INED ont surtout relevé qu’il n’y avait pas de lien entre la bi-nationalité et le sentiment national. Ils en ont tiré une conclusion optimiste sur les identités multiples, comme le montre cette conclusion de Patrick Simon : « il importe aujourd’hui de reconnaître et de respecter le pluralisme des identités, plutôt que de les concevoir comme des allégeances exclusives ». Nous proposons, dans cette communication, de reprendre et d’approfondir cette analyse en examinant les liens qui existent entre la pluri-nationalité et les autres composantes de l’identité, notamment religieuses. Nous avons en effet constaté, à l’occasion d’une étude antérieure, que c’est parmi les musulmans que l’on observe la plus forte proportion de personnes qui ont la double nationalité : 42 % des musulmans déclarent une bi-nationalité (contre 4 % des bouddhistes, 9 % des catholiques, 11 % des irréligieux et 14 % des protestants). L’enquête permet d’aller plus loin puisqu’elle comporte une question détaillée sur la façon dont les individus définissent leur identité ; il est donc possible d’étudier plus finement la manière dont la bi-nationalité se combine avec les différents registres de l’identité. Mais au-delà de l’identité, nous essayerons d’examiner l’impact de la bi-nationalité sur les indicateurs socio-politiques fournis par l’enquête (l’engagement associatif, la participation politique, la confiance dans les institutions ou encore la politisation). Il s’agira alors de savoir si la pluri-nationalité a un impact sur les attitudes politiques et civiques des migrants et de leurs descendants.
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