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› L’Etat haïtien, modelé par ses élites ? Retour sur les présidences de J.-B. Aristide et R.G. Préval (1990 à 2011)
L’Etat haïtien, modelé par ses élites ? Retour sur les présidences de J.-B. Aristide et R.G. Préval (1990 à 2011)
- Meunier, Florine (Assistante – recherche et encadrement, Université Catholique de Louvain – Mons)
Abstract
Lors de son indépendance en 1804, l’ancienne colonie française de Saint-Domingue, Haïti, se dote du modèle d’Etat républicain. L’Etat nouvellement indépendant sera fortement influencé par les principes formels et modernes français (T. Louverture, 1801/2001). Toutefois, les trajectoires historiques de cet Etat seront particulières. La première République noire indépendante voit de nombreux gouvernements néopatrimonialistes se succéder consacrant « la chute » de l’Etat (M. Hawrylak & D. Malone, 2005) si bien qu’il est désormais considéré comme « fragile et en situation précaire » (OCDE, 2011) voire « failli » et « à reconstruire » (J. Verlin, 2014).
Outre les régimes politiques néopatrimonialistes parfois poussés à l’extrême (D. Nicholls in J.J. Linz & H.E. Chehabi, 1998, S. Pierre-Etienne, 2007), les élites haïtiennes sont historiquement déconnectées du reste de la population (J. Casimir, 2008) et vues comme incapables de se structurer de manière moderne (M. Soukar, 2014). De plus, l’intervention internationale atteint son point d’orgue en influençant la présidence de J.-B. Aristide en 1991 et 2004 et via l’aide humanitaire en raison du tremblement de terre en 2010, lors de la présidence de R. G. Préval. Ce papier s’écarte des visions de l’Etat « failli » opposé à l’Etat « fort » qui selon nous précipitent la chute davantage et de la vision élitiste souvent vue comme négative. La question abordée est la suivante : «Quelles sont les trajectoires singulières de l’Etat haïtien en fonction du rôles et des pratiques des élites dès la présidence de J.-B. Aristide en 1990 à la fin du mandat présidentiel de R. G. Préval en 2011 ? »
Nous abordons dans ce papier un bref état de la littérature sur l’Etat «failli » en lien avec les élites. Le « qui » au sein des modes de gouvernement fait « faillir » formellement les structures de l’Etat est ici visé (M. Bøås & K. M. Jennings, 2005) et à la fois le « qui » de l’élite peut de manière informelle également entretenir des pratiques socio-politiques certes particulières mais fonctionnantes (P. Englebert & D. M. Tull, 2008). Nous ajoutons « qui est capable de faire soutenir l’Etat » au sein de l’élite haïtienne et nous plaçons un contrepoint à l’unique constat d’échec d’une élite faisant faillir un Etat. Ce papier s’écarte donc de la vision téléologique de l’Etat « fort » et la revue de la littérature englobe les visions plus larges sur l’Etat et l’hybridité (au sens de B. Badie, 1992, et J.-F. Bayart, 1996). L’objectif est de relativiser le stretched concept d’Etat « failli » à travers les pratiques et la structuration élitaire lors des présidences de J.-B. Aristide et de R. G. Préval.
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