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›  Saisir l’action publique au 21ème siècle : acteurs et  instruments de la décision

Saisir l’action publique au 21ème siècle : acteurs et  instruments de la décision

 Organisateurs

  • Perin, Emmanuelle (UCL)
  • Piron, Damien (ULg)
  • Sacco, Muriel (ULB/UMons)
  • Schiffino, Nathalie (UCL-Mons)

 

Abstract

Dans nos sociétés occidentales, l’Etat et ses institutions ont été marqués par des changements majeurs depuis plusieurs décennies (King et Le Galès, 2011). La globalisation des marchés, la construction européenne ainsi que le développement de mouvements régionalistes ont lourdement affecté les circuits de la décision politique (Keating, 2013).  Ces évolutions ont été caractérisées par un transfert croissant du pouvoir de décision à des agences spécialisées indépendantes, une multiplication d’acteurs sans mandat démocratique impliqués dans la décision ainsi qu’une décentralisation croissante du pouvoir au profit d’autorités supranationales ou sub-nationales (Grande, 2015). Les espaces fonctionnels et politiques de l’autorité tendent à être scindés et la logique de la négociation entre les différents détenteurs de l’autorité devient dominante au détriment de la démocratie représentative traditionnelle (Lijphart 2012). Concomittement au déplacement horizontal et vertical des lieux de décision, de nouveaux instruments et de nouveaux modes de régulation ont émergé (Halpern et Le Galès, 2011).

Ces évolutions ont contribué à une illisibilité croissante du fonctionnement des Etats. S’interroger sur qui gouverne ?  (Dahl, 1961), qui décide ou ne décide pas (Dye, 1972), et comment on gouverne ? (Lascoumes et Le Galès, 2004) devient d’autant plus complexe à saisir. L’analyse des politiques publiques a développé des outils de décryptage afin d’appréhender ces changements. Les changements en cours ont obligé les chercheurs à imaginer d’autres cadres d’analyse afin de saisir la décision dans ses transformations. La section thématique interroge ces nouveaux cadres d’analyse  et, entre autres, la « gouvernance multi-niveaux » (Hooghe & Marks, 2001) « la gouvernance en réseau » (Sörensen et Torfing, 2007), ou encore les « nouveaux modes de gouvernance » (Treib et al., 2007 ). Quel est leur apport ? Et quels sont les risques de confusion possible entre les approches ? Quels outils analytiques nous permettent de saisir les changements de la décision  et la manière dont ils l’affectent? La ST accueillera les contributions qui apportent une réflexion tant théorique que méthodologique sur l’étude de la décision contemporaine sous l’angle de l’analyse des politiques publiques à l’aune de ses acteurs et de ses instruments.

Programme

Panel C – Mardi 4 avril, 9h30-12h – W220

Présidence: Emmanuelle Perin