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Le travail social face aux questions de la radicalisation
- Touzri, Abdelfattah (Conseiller Scientifique à l’Université Ouverte de la Fédération Wallonie-Bruxelles)
Abstract
Aujourd’hui, comme prolongement des modifications et des bouleversements des politiques sociales, on arrive à découvrir une insertion graduelle de la préoccupation sécuritaire dans les politiques sociales. Plusieurs dispositions légales ont été prises ces derniers temps pour « lutter contre le radicalisme » dans différents secteurs. Il en témoigne notamment la proposition de loi du 22/09/2016 visant à modifier le Code d’instruction criminelle « en vue de promouvoir la lutte contre le terrorisme » ayant été déposée par certains parlementaires de la majorité au sein de la Chambre des Représentants. Cette proposition vise à contraindre les CPAS et leurs employés à communiquer des renseignements au sujet des « personnes qui font l’objet d’une enquête concernant des infractions terroristes ». Les acteurs sociaux constatent que les modifications proposées dépassent la « Lutte contre le terrorisme » à la recherche de « crimes et délits », et touchent au secret professionnel, au-delà du thème de la lutte contre le terrorisme.
L’introduction progressive du radicalisme comme préoccupation sécuritaire vient changer le principe de confidentialité des donnés, les principes déontologiques ayant longtemps marqué le travail social et l’engagement des travailleurs sociaux.
Ces nouvelles dispositions risquent de modifier les paradigmes du travail social dans un contexte global de montée en puissance des logiques de contrôle qui tendent à imprégner les politiques d’accompagnement social et la suspicion généralisée à l’égard des usagers des dispositifs sociaux.
Ces évolutions posent la question de la recomposition des politiques sociales en général faisant apparaître les prémisses d’une nouvelle catégorisation des publics ? Les changements observés constituent-ils un nouveau prolongement d’une « pensée classificatoire » qui procède par la hiérarchisation des groupes et des individus en fonction d’une nouvelle particularité ?
Outre le renforcement des logiques de contrôle, la lutte contre le radicalisme se transforme en quasi-nouveau champ d’action sociale. De nouveaux métiers émergent en rapport avec « la lutte contre le radicalisme ». De nouvelles compétences et de nouveaux réflexes sécuritaires font graduellement leur chemin dans les différents champs de l’action sociale. Cette communication vise à saisir ces nouvelles compétences assignées aux travailleurs sociaux. Plus largement, cette communication vise à mettre en lumière la recomposition progressive du social au regard des nouveaux « risques de radicalisation ».
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