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› L’instrumentalisation politique de la crise permanente : Le cas de la Turquie après les années 2000
L’instrumentalisation politique de la crise permanente : Le cas de la Turquie après les années 2000
- Uğur, Zeynep (Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS))
Abstract
Dans notre communication, on vise à étudier le cas de l’Etat turc des années 2000 en partant de notre mémoire de master 2 soutenu en 2015 “La transformation de l’identité nationale: Une étude sur les cadres bureaucratiques de l’AKP” dans lequel on avait étudié les années 2002-2008 qui commencent avec la victoire électorale de l’AKP (Parti de la Justice et du Développement) et qui représentent à la fois des crises multisectorielles au sein de l’Etat et une période de la légitimation ainsi que de la consolidation du pouvoir, de la construction du régime de l’AKP à travers des réformes.
L’existence des crises successives compose l’une des caractéristiques de l’Etat turc. Pourtant, les crises des 2000 sont à la fois en continuité avec cette tradition politique et en rupture en raison de leur caractère multisectorielle. On peut citer ces crises comme suivantes : la tension entre les institutions « républicains » qui résistent au nouveau gouvernement « conservateur », la crise interinstitutionnelle au sein de l’AKP, la crise de l’identité nationale causée par sa redéfinition par l’AKP ainsi que celles causées par le changement du paradigme sur la question kurde avec les réformes et la possibilité de l’adhésion à l’UE.
Nous abordons comment ces crises réelles sont accompagnées par l’instrumentalisation politique de la crise que l’on définit comme une stratégie de tension, c’est-à-dire l’utilisation ou la provocation des situations de crise comme modes d’action pour reproduire le système politique de sorte qu’il ne permet pas un bouleversement radical. Nous nous basons notamment sur les travaux de Barus-Michel qui se concentrent sur l’effet manichéiste des crises à cause de laquelle le sentiment de menace devient dominant et partagé. Alors, la crise devient profitable pour l’Etat-nation. Un autre effet de cette instrumentalisation est la désinstitutionnalisation de l’Etat qui pourrait être défini par la destruction des méchanismes de contre-pouvoir et la centralisation des processus de la prise de décision. Nous pensons que cette notion nous permet de comprendre non seulement la situation actuelle dans lequel l’Etat turc se trouve, mais aussi comment les crises sont instrumentalisés pour la construction des régimes autoritaires dans d’autres cas comme la Russie.
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