Interdépendance des unités politiques en Belgique

• Vercauteren, Pierre (UCL-Mons)
• Verjans, Pierre (ULg)

Abstract

L’interdépendance des unités politiques s’affirme en Belgique de manière nouvelle. Durant les premières décennies du mouvement flamand, le romantisme pangermaniste souffla sur un manque de reconnaissance de la dignité de la langue et du peuple flamand. Après la première guerre mondiale et la flamenpolitik menée par les occupants, les débats entre minimalistes et maximalistes contint le choix flamand à un enceinte nationale. Pendant la génération de la création du fédéralisme, la dynamique centrifuge du pays était animée par un discours séparatiste virulent mais peu crédible. Le projet confédéraliste partagé depuis une vingtaine d’années par plusieurs partis flamands et l’indépendance désirée par deux partis et non des moindres forcent à poser la question belge au-delà du cadre nationale, dans une perspective internationale. Celle-ci place sous un éclairage particulier l’utilisation par la Wallonie de son droit de participer pleinement aux relations internationales dans les domaines de sa compétence. En effet, la possibilité d’intervenir à titre de quasi-Etat dans la décision politique internationale et en l’occurrence européenne permet à la Wallonie de se donner une indépendance de fait et souligne l’interdépendance des entités francophones et néerlandophones en Belgique . L’interdépendance devient de plus en plus difficile à penser, à coordonner dès lors que les logiques hiérarchiques issues des souverainetés nationales passées s’estompent. Cela peut s’observer particulièrement dans le cas du processus d’acceptation du CETA qui pourra être abordé dans la présente contribution.