Le fédéralisme russe et les dangers du séparatisme

• Sabitov, Richat (University Lumina of south-east Europe)

Abstract

Le fédéralisme russe a deux caractéristiques. D’une part, la Constitution fédérale attribue aux régions d’énormes pouvoirs, de l’autre part, les lois fédérales limitent leurs compétences.

Dans le contexte temporel, pendant les années 90s du XX siècle, le fédéralisme et la Constitution reflètent les rapports non-équilibrés du Centre fédéral avec les régions russes, pratiqués à la carte. Une partie des régions russes ayant acquis des pouvoirs politiques considérables durant la désintégration de l’URSS sont capables de fronder Moscou, alors que le sort des autres régions dépend du Centre fédéral. C’est la période du fédéralisme concurrentiel similaire à celui des Etats-Unis avec une particularité – l’unité de Russie était fragile et le risque d’un éclatement territorial était fort.

Or, le renforcement du Centre fédéral dans l’après 2000 change considérablement la nature des rapports avec les régions et du fédéralisme. Suite à une série de mesures administratives et législatives, le risque de séparatisme est amoindri. Dorénavant, c’est le Centre fédéral qui établit les règles du jeu. Les gouverneurs ne sont qu’administrateurs du pouvoir fédéral sur place. Les régions se voient octroyées un champ d’action limité dans lequel elles ont une minime autonomie.  Le fédéralisme russe, avec son cadre juridique et ses instruments politiques, porte caractéristique de façade mais empêche le séparatisme à se produire.

Néanmoins, le risque de séparatisme de Russie persiste. Ses raisons se présentent être endogènes.

Dans notre intervention nous tenons à exposer les facteurs politiques, économiques capable d’ébranler la carte fédérale de Russie.