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Les crises internationales dans la gouvernance européenne : des forces intégratrices
- Rosano-Grange, Marlène (Sciences Po)
Abstract
Comment les crises internationales ont-elles résolu les crises de la gouvernance européenne et ainsi, facilité l’intégration ? A l’aide d’une approche de sociologie historique prenant au sérieux les opportunités non advenues, nous remettons en question le récit selon lequel les phases de stop and go de l’intégration européenne doivent beaucoup aux stratégies de ses acteurs. Si le processus est bien bloqué par des crises internes, il est relancé par de grandes crises internationales, délimitant des structures internationales.
Trois hypothèses – basées à l’heure actuelle sur des sources historiques secondaires et une analyse des discours, bientôt complétées par des archives et des entretiens – organisent notre démonstration.
De la fin de la seconde guerre mondiale aux années 1960, l’hégémonie américaine structure l’intégration européenne dans un contexte de guerre froide. Elle est délimitée par deux crises : le blocus de Berlin, poussant la France à accepter la participation de la RFA à la CECA, et la crise de Suez, débloquant les négociations de Messine et marquant dans le même temps un premier pas vers l’autonomisation du projet européen.
En effet, à partir du milieu des années 1960, la CEE – premier exportateur mondial attaqué par les Etats-Unis et affaibli par les crises de l’économie mondiale – sera renforcée dans sa polity (les compétences de la Commission) et ses policies (des libres circulations à la PAC en passant par l’euro) au sein du GATT/OMC et du FMI alors que les Etats s’étaient montrés réticents dans un contexte de stabilité économique.
Enfin, c’est la chute du mur de Berlin et les incertitudes d’une conjoncture internationale fluide qui entrainent une révision des positions, notamment françaises, au sujet d’une Union politique. Les guerres en ex-Yougoslavie, au Kosovo et en Irak ont globalement poussé l’Union européenne, malgré les divergences, à la consolidation institutionnelle (Traité de Lisbonne après le rejet du projet de Constitution européenne) et à l’autonomisation, limitée mais réelle, d’une politique étrangère commune.
Il semble qu’aujourd’hui les forces intégratrices extérieures soient affaiblies et que les contradictions internes dominent le jeu.
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