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›  (Dé)politisation dans le contexte de la crise de la zone euro : analyse comparative des discours des partis politiques sur l’intégration européenne en Irlande et au Royaume-Uni

(Dé)politisation dans le contexte de la crise de la zone euro : analyse comparative des discours des partis politiques sur l’intégration européenne en Irlande et au Royaume-Uni

  • Versailles, Alban (UCL (ISPOLE))

Abstract

La crise récente qui a durement frappé l’économie européenne a été également l’occasion d’une tempête pour le monde politique. Ce contexte spécifique offre l’opportunité d’étudier le concept de politisation. La littérature dans ce domaine souligne qu’il existe une politisation différenciée en fonction des pays, des différents cadres (parlementaire, médiatique, citoyen), et des différents niveaux considérés (domestique ou européen). (De Wilde, Leupold, Schmidtke, 2015) Cette littérature conclu en particulier au besoin d’étudier les facteurs intermédiaires de politisation. (Zürn, 2015)

Ce papier sera l’occasion de présenter les résultats d’une recherche associant une approche comparative à un design « mixed-methods ». Son objectif est de permettre une meilleure compréhension de la politisation différenciée de l’intégration européenne. En combinant l’analyse d’un facteur contextuel, la crise de la zone euro, à l’analyse du discours des partis politiques nationaux, ce papier se concentrera sur une importante zone d’ombre du processus de (dé)politisation de l’intégration européenne : l’importance des facteurs intermédiaires de (dé)politisation, tels que les partis politiques et leur(s) discours.

De manière à comprendre les sources de cette (dé)politisation, l’analyse sera ciblée sur le rôle des partis politiques nationaux en mobilisant, d’une part, une méthode qualitative dans l’analyse des discours et, d’autre part, une méthode quantitative en utilisant différentes bases de données (CHES, CCS, CMP) et ayant recours à la lexicométrie pour l’analyse des discours.

Une comparaison sera effectuée entre les cas de l’Irlande et du Royaume-Uni. L’Irlande est un membre de la zone euro qui a fortement souffert durant la crise, mais le pays est généralement présenté comme un état pro-européen. Le Royaume-Uni se trouve dans la situation inverse : la monnaie unique n’y est pas en circulation, le pays a moins souffert de la crise et est habituellement présenté comme plus eurosceptique. Ce design comparatif entre le cas britannique et le cas du pays européen qui lui est le plus proche pour de nombreuses raisons permettra également d’approcher les dynamiques politiques discursives propres au contexte du Brexit.