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›  La communauté rom en Italie entre auto-conscience ethnique et reconnaissance légale comme exemple de réévaluation du concept de « minorité linguistique ».

La communauté rom en Italie entre auto-conscience ethnique et reconnaissance légale comme exemple de réévaluation du concept de « minorité linguistique ».

  • Roberta Di Paolo, Vittorio Dell’Aquila (Forskningcentrum för Europeisk Flerspråkighet (Vasa/Vaasa))

Abstract

Dans cette communication nous voudrions mettre en lumière une action d’aménagement linguistique (Proposta di legge : Modifiche alla legge 482/15 dicembre 1999) qui concerne la complexe situation de la réalité de la communauté rom sur le territoire italien en nous concentrant sur des considérations de droit(s) linguistique(s) entant que droits fondamentaux.

D’abord nous analyserons de quelle manière la communauté rom puisse être considéré comme une « minorité linguistique » dans le contexte social italien et après comme elle puisse rentrer entant que sujet juridique dans les dispositions légales qui protègent telles communautés.

C’est l’animus comunitario, le sentiment d’appartenance partagée d’adhésion volontaire des individus à un groupe, le réquisit subjectif, qui, si lié à une langue différente de celle majoritaire, justifie l‘existence d’une « minorité linguistique ». Une telle minorité donc, pour être reconnue et protégée selon les dispositions constitutionnelles italiennes, a besoin d’une intervention des autorités publiques.

Évidemment la présence et surtout la conscience des valeurs culturelles que les membres de la communauté veulent partager et préserver comme « background » indispensable de la communauté même, valeurs qui la rendent reconnaissable aux autres, ne doivent pas être liées ni à l’autochtonie ni à aucun enracinement sur un contexte spatial défini. Cela est d’importance fondamentale au jour d’hui, où soit les mouvements des populations ont atteint un niveau jamais enregistré dans l’histoire, soit l’idéal révolutionnaire qui prévoit une superposition entre État, langue et nation est mis en discussion.

Au jour d’hui, où plus que jamais les communautés linguistiques ont affaibli leur relation avec le territoire, est nécessaire que les états réévaluent les critères de définition de « minorité linguistique » pour donner reconnaissance et protection aux droits culturelles des individus.