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› De l’intégration par le français à l’accueil de (la langue de) l’autre : Les enjeux de l’interprétariat
De l’intégration par le français à l’accueil de (la langue de) l’autre : Les enjeux de l’interprétariat
- Chambon, Nicolas (Centre Max Weber (UMR 5243 CNRS) Orspere-samdarra (CH Le Vinatier))
- Le Goff, Gwen (Orspere-Samdarra (CH Le Vinatier))
- Samdarra, Orspere
Abstract
À partir de nos positions de chercheurs à l’Orspere-Samdarra, nous documenterons, dans cette communication, l’évolution des migrations, de la demande d’asile en France et les transformations des politiques migratoires. Depuis 2007, le nombre de demandeurs d’asile a doublé sur le territoire national. Nous objectiverons cette évolution, notamment en caractérisant les transformations des profils des étrangers qui demandent l’asile en France. Ces migrants sont de moins en moins des étrangers des ex-colonies françaises, qui partagent le maniement de la langue. L’altérité paraît plus marquée.
La visée intégrative « républicaine » (et son versant l’exclusion) est de moins en moins un horizon politique partagé par les gouvernements successifs et les acteurs militants. C’est plus sur l’accueil et d’hospitalité (et son versant l’hostilité) que se déplace la question politique de la place des étrangers primo-arrivants, et à une échelle plus locale, comme les villes (Agier). Si ce mouvement signale une forme de dépolitisation, il étend aussi le nombre des acteurs concernés (au delà de l’État-nation) par cet accueil. Il s’agit moins d’intégrer l’étranger que de l’accueillir dans sa diversité et au regard de sa singularité. Le respect de la diversité linguistique des primo-arrivants est à ce titre paradigmatique de cette transformation et de la nécessité d’appeler un médiateur pour le comprendre.
Devant cette situation le recours à l’interprétariat devient un enjeu politique pour de nombreux acteurs. Si pour l’accès à la nationalité, la maitrise de la langue française est un critère -pouvant valider l’effort d’intégration- , il n’en n’est rien pour les demandeurs d’asile, réfugiés, ou migrants avec ou sans titre de séjour. L’apprentissage de la langue n’est pas une attente des pouvoir publics pour qui les demandeurs d’asile ne pas forcément rester sur le territoire.
En pratique, devant cette diversité linguistique, le recours à interprète devient de plus en plus important. Mais l’État, loin d’une position d’objet et de soumission à une perte du contrôle des langues, l’organise, notamment dans le champ de la santé. L’interprétariat est même promu dans la nouvelle loi santé de janvier 2016. C’est donc le droit à parler sa propre langue qui est mis en avant et contribue à un objectif de santé publique : un égal accès aux soins. Par ailleurs des associations d’interprètes ont mis en place une « charte » pour favoriser la professionnalisation des interprètes dans le champ médico-social. Nous faisons l’hypothèse que si cette évolution peut s’interpréter comme l’érosion du gouvernement des langues, elle signale aussi la dimension aporétique de la visée intégrative des altérités, et de la nécessité d’organiser en pratique les moyens de les comprendre, notamment par l’interprétariat.
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