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La souveraineté des États face à la communauté internationale dans l’histoire des idées politiques› Souveraineté, civilisation et relations interculturelles : Comment les Relations Internationales se construisent sur le mythe d’une souveraineté culturellement neutre
Souveraineté, civilisation et relations interculturelles : Comment les Relations Internationales se construisent sur le mythe d’une souveraineté culturellement neutre
- Mathieu, Xavier (Centre for Global Cooperation Research, University of Duisburg-Essen)
Abstract
L’utilisation du concept de souveraineté par la discipline des Relations Internationales (RI) a récemment fait l’objet de nombreuses critiques, notamment de la part des approches post-structuralistes et post-coloniales. Ces dernières jugent en effet que le concept est défini par l’Occident et lui sert d’instrument de délégitimisation des sociétés politiques des pays du Sud malgré, ou plutôt grâce, à la construction de la souveraineté comme concept culturellement neutre et donc universel. Ces critiques, aussi convaincantes et documentées soient-elles, n’ont cependant pas abouti à une reconsidération du concept au-delà du cercle des chercheurs critiques. Dans ce contexte, cette communication a plusieurs objectifs. Premièrement, il s’agira d’expliquer comment la majorité des approches théoriques des relations internationales (re-)construisent la souveraineté comme un concept culturellement neutre et donc applicable universellement. En particulier, plusieurs stratégies d’évitement – qui transcendent les différences qui opposent par ailleurs ces approches théoriques – semblent largement partagées (telles que la séparation artificielle entre souveraineté ‘interne’ et ‘externe’, ou la relégation à un passé révolu du caractère eurocentrique de la souveraineté). En réalité, c’est la préservation de l’identité même des RI en tant que science (objective et neutre) qui forcent ces chercheurs a nié la façon dont la souveraineté se conceptualise sur des valeurs culturellement spécifiques et localisables. C’est cette question qu’abordera la seconde partie de cette communication à travers un exemple spécifique : celui des théories de la souveraineté au temps de Bodin. A travers l’étude des textes des théoriciens politiques français du 16e siècle, l’objectif est de révéler comment aucune conceptualisation du pouvoir politique suprême n’échappe à son contexte culturel. La souveraineté est donc ‘civilisationnelle’ dans la mesure où sa conceptualisation reflète les valeurs culturelles dominantes d’une société donnée. Le choix de cette période s’explique par une volonté de remonter aux « sources » du concept et par la même de plus efficacement critiquer le mythe de la souveraineté bodinienne auquel font régulièrement référence les RI. En conclusion, cette communication s’interrogera sur les conséquences d’un refus du mythe de la souveraineté (en particulier sur les liens désormais questionnables entre souveraineté et indépendance et sur l’impact d’une reformulation des relations internationales en relations interculturelles).
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