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État social, droit du travail et relations professionnelles : quelles reconfigurations en Europe ?› Nouvelles tendances de la mise hors-jeu du monde du travail en tant qu’acteur collectif
Nouvelles tendances de la mise hors-jeu du monde du travail en tant qu’acteur collectif
- Pasetti, Quentin (UMons)
Abstract
Les dispositifs d’activation des allocataires sociaux par les États européens se multiplient depuis une vingtaine d’année (Dumont 2009). Cette mesure de politique sociale envisagée comme une nécessité en temps de contraction économique, à travers la conditionnalité de la perception des allocations sociales, s’inscrit dans la vision politique libérale de l’économie. Cette évolution, décrite comme celle de l’État Providence vers l’État social actif et qui correspond à un processus de responsabilisation du citoyen dans l’ensemble du domaine de la protection sociale se marque tout particulièrement dans le champ de l’insertion socioprofessionnelle et du droit aux allocations de remplacement (Merrien, 2015).
Bien que, ainsi que le tiennent certains auteurs, ces règles de responsabilisation aient toujours existé ou du moins aient toujours été sous-jacentes des politiques de protection sociale (Dumont 2011 notamment), on constate aujourd’hui une systématisation de ce type de mesures contraignantes, ainsi que leur radicalisation dont les conséquences sur les individus conduisent à la précarisation et à l’exclusion sociale.
En parallèle, depuis plusieurs années, on observe également un retour à l’avant-plan des idées libérales les plus radicales qui tendent à la criminalisation du droit de grève et des revendications sociales collectives. Historiquement, les relations entre le droit de grève et le droit, ou ce que l’on nomme le droit au travail, ont toujours été compliquées (Palsterman, 2002). Toutefois, ces dernières années mais encore récemment en raison de l’actualité sociale, on recense une multiplication d’attaques sur le plan légal et législatif, tant au niveau national qu’au niveau international (Gracos, 2016) afin de rendre illégal tout type d’actions collectives et notamment, derrière leur illégalité invoquée, celle des représentations syndicales.
Ces deux phénomènes croisés, issus de la vision néolibérale des questions sociales, apparaissent comme une évolution particulière de la gestion des rapports sociaux au sein de la société.
Dans ce travail, nous souhaitons montrer que la conditionnalité des allocations sociales ainsi que l’opposition permanente aux revendications collectives en matière d’emploi et dans le domaine de la protection sociale contribuent à mettre hors-jeu les travailleurs aussi bien en tant qu’individu qu’en tant qu’acteur collectif dans le débat démocratique.
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