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Portée et limites des interventions internationales après un conflit interne
- Sainovic, Ardijan (Sciences Po Bordeaux, IPSA, AFSP, SQSP)
Abstract
Dans quelles conditions les intervenants internationaux peuvent-ils (re)construire des institutions légitimes après un conflit intra-étatique ? D’un côté approche dominante, dite « technique », soutient que des ressources significatives (financières, humaines, politiques) permettent aux intervenants internationaux de construire les institutions voulues. Au Kosovo, les intervenants internationaux ont établi une administration internationale dotée de pouvoirs exécutifs et des ressources étendues. Or, le bilan du statebuilding est mitigé. D’un autre côté, le paradigme de la « paix libérale » affirme que la libéralisation (politique et économique) contribue au résultat limité des opérations post-conflit car elle est mal appliquée, illégitime voir dangereuse pour les sociétés sortant de conflits violents. Cette approche néglige toutefois les variations dans les intentions internationales et se base, comme l’approche technique, sur un postulat implicite de l’asymétrie porteuse de rapports de pouvoir qui favoriseraient les intervenants internationaux. En conséquence, ces approches ignorent la manière dont les acteurs locaux peuvent résister aux normes et objectifs internationaux.
Pour expliquer les variations du résultat du statebuilding international, nous proposons un modèle théorique alternatif en modélisant une approche multicausale et séquentielle d’un jeu à deux niveaux. Notre thèse est la suivante. Les variations dans l’issue du statebuilding sont fonction des interactions stratégiques, elles-mêmes déterminées par les changements dans les préférences et les relations de puissance entre les intervenants internationaux et les élites locales. Le statebuilding est étudié comme un processus interactif, mettant en relation potentiellement trois acteurs clés (les intervenants internationaux, les élites d’Etat (le gouvernement) et les élites sous-nationales) qui dominent le paysage politique post-conflit. Dans ces conditions, le statebuilding est un succès uniquement si les réformes internationales ne menacent pas le pouvoir politique des élites locales – pouvoir qui s’appuie sur deux piliers, le nationalisme et le clientélisme, les réseaux informels développés durant le conflit – et que les acteurs internationaux ont mobilisé suffisamment de ressources pour amener les élites locales à adopter et appliquer les réformes désirées. Or, les préférences des acteurs ne s’alignent que très rarement. Pour des raisons pratiques, la situation dans les Balkans (Kosovo, Bosnie, Macédoine) sera envisagée de manière prioritaire.
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