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ST 8 : Immigration dans la crise ou crise de l’immigration ?

ST 8 : Immigration dans la crise ou crise de l’immigration ?

Organisateurs :

– Sarah Demart, Université de Liège, sarah.demart@ulg.ac.be
– Sonia Gsir, Université de Liège, sonia.gsir@ulg.ac.be
– Jean-Michel Lafleur, Université de Liège, JM.Lafleur@ulg.ac.be
– Laura Merla, Université catholique de Louvain, laura.merla@uclouvain.be
– Muriel Sacco, Université libre de Bruxelles,muriel.sacco@ulb.ac.be
– Corinne Torrekens, Université libre de Bruxelles, corinne.torrekens@ulb.ac.be

Section thématique soutenue par le groupe de travail Populations d’origine immigrée et politique en Belgique

Immigration dans la crise ou crise de l’immigration ?

Cette section thématique consacrée aux migrants dans la crise s’intéresse autant aux pratiques des migrants et des associations de migrants face à la crise économique ayant débuté en 2008 qu’aux politiques introduites suite à cette crise. Deux axes sont privilégiés :

1. Phénomènes migratoires en temps de crise : La crise économique de 2008 a contribué à affaiblir les conditions d’existence des plus défavorisés un peu partout dans le monde. La précarisation toujours plus grande des conditions d’existence dans les pays européens a engendré des phénomènes migratoires inattendus. Un nombre croissant de citoyens utilisent la migration comme stratégie de résistance. En effet, alors que de nombreux Etats du Sud de l’Europe pensaient être devenus des sociétés d’immigration, des routes migratoires que l’on pensait fermées se sont rouvertes ces dernières années. Outre la circulation interne dans l’Union européenne, la crise a également encouragé nombre de citoyens issus de pays tiers à redéfinir leur projet migratoire en se dirigeant vers d’autres Etats Membres, voire à rentrer dans leur pays d’origine. Cette nouvelle donne dans le champ migratoire nous invite à réfléchir sur les conséquences de la crise sur les politiques et les pratiques d’immigration et d’intégration. Il s’agit alors de voir comment les stratégies individuelles ou collectives d’immigration changent en temps de crise, tant du point de vue des destinations que des secteurs du marché de l’emploi concerné que de voir comment les migrants s’adaptent à un cadre réglementaire toujours plus contraignant et exigeant à leur égard. Ainsi, les papiers attendus dans cet axe thématique concernent les nouvelles destinations des migrants, les secteurs du marché du travail qui attirent la main d’œuvre migrante, ou encore qui sont les organismes ou les acteurs qui aident les migrants dans la construction de leur projet de vie (aide juridique, aide sociale, etc.), les pratiques de solidarité observées entre populations migrantes et entre populations migrantes et populations des sociétés d’accueil, les effets de la crise sur les populations issues de migrations plus anciennes.

2. Politiques migratoires : acteurs, discours et pratiques Les crises donnent, le plus souvent, lieu à des reconfigurations politiques et sociales. Dans ce contexte, de nouveaux acteurs émergent, d’autres tendent à battre en retraite, tandis que certains transforment leur stratégie afin de mieux s’adapter aux nouvelles contraintes. Il s’agit de déterminer quelles sont les mutations des configurations d’acteurs investis directement ou indirectement dans la production des politiques de migration et d’intégration, spécifiques ou non, à cette période de transition. Ces acteurs sont autant des représentants de partis que des représentants d’associations ou d’organes étatiques. Dans cette perspective, il s’agit de déterminer ce repositionnement à tous les niveaux d’action, tant au niveau urbain, régional, national, européen ou transnational. Les contributions attendues dans cet axe thématique concernent tant la transformation du discours des partis politiques, autant de gauche que de droite, sur les droits des migrants, les politiques d’accueil et d’intégration des migrants, la figure du migrant diffusée, les instruments proposés, les changements de politique dans le champ de l’accueil et de l’intégration des migrants à tous les niveaux de pouvoir, que la transformation du discours des associations ou organes publics travaillant avec les migrants. Les politiques publiques font également partie de cette dimension politique. Ainsi, il s’agit de voir quelles sont les politiques visant introduites pour répondre à la crise de 2008 et comment elles contribuent à la recomposition de l’Etat de droit et de l’Etat social. Une attention particulière sera accordée aux contributions comparant les politiques publiques menées dans différents pays ou zones géographiques, à différents niveaux de pouvoir ou à des périodes différentes.

Intervenants:

Session 1 : jeudi 10 avril 2014, 10h00-12h30, salle 5/6, bâtiment A2, 5e étage

– Francesco Della Puppa et Ottavia Salvador, « Le regroupement familial : Un droit en crise ? »
– Sybille Regout, « La politique britannique de libre circulation des travailleurs européens de l’Est en période de crise »
– Sara Vigil, « Crisis and migration : the case of intensive agriculture in Spain »

Session 2 : jeudi 10 avril 2014, 14h00-16h30, salle 5/6, bâtiment A2, 5e étage

– Andrea Gerstnerova, « Temps de crise et vie associative Migrants de l’Afrique subsaharienne et des Balkans au Luxembourg »
– Rossana Cillo, « L’impact de la crise sur les relations entre les syndicats et les travailleurs immigrés »
– Elsa Mescoli, « Faire les courses au quotidien. L’approvisionnement alimentaire d’un groupe de migrantes marocaines en Italie en temps de crise »
– Jérémy Mandin, « L’intégration et les relations interethniques dans les quartiers : la question des représentations et des pratiques locales de cohabitation face à la crise »