{{'POUR_AMELIORER_VOTRE_EXPERIENCE' | translate}}. {{'EN_SAVOIR_PLUS' | translate}} ›
›
L’ABSP› Wynands MP., « Le déclin de la démocratie chrétienne en France. Eléments de réflexion sur quelques causes de la « crise » des partis centristes » (ST 3)
Wynands MP., « Le déclin de la démocratie chrétienne en France. Eléments de réflexion sur quelques causes de la « crise » des partis centristes » (ST 3)
Wynands MP., « Le déclin de la démocratie chrétienne en France. Eléments de réflexion sur quelques causes de la « crise » des partis centristes » (ST 3)
Marie-Pierre Wynands (Université de Picardie, France)
Discutant : Lieven de Winter (Université catholique de Louvain, Belgique)
Cette communication vise à montrer comment le politologue peut mieux appréhender, comprendre et spécifier ce qu’est la « crise » d’un parti politique dès lors qu’il s’attache à analyser localement l’épuisement de ses réseaux, de sa culture et de tout ce qui contribuait à l’enraciner dans un territoire donné. Qu’un parti politique remporte peu de sièges ou obtienne un nombre de suffrages jugé insuffisant lors d’un scrutin électoral, et voilà le signe que son organisation est « en crise ». Périodiquement mobilisée dans les commentaires produits par les journalistes ou les acteurs eux- mêmes, la notion de « crise » est assurément utile pour décrire un état de fait. Cependant, par son usage systématique, pour ne pas dire frénétique, elle risque de perdre toute valeur analytique. Dans cette communication, nous souhaitons montrer a contrario que cette notion demeure heuristique à la condition de l’inscrire dans un programme de recherche cohérent où la question des transformations des partis politiques – voire de leur probable déclin – occupe une place centrale. A partir d’une recherche portant sur les transformations de la démocratie chrétienne (DC) dans trois départements français (Somme, Ille-et-Vilaine et Loire), nous chercherons à montrer la pertinence d’une approche « par le bas » pour saisir des facteurs de crise. Jusqu’alors, la plupart des auteurs ayant traité de la dévitalisation (Pudal ; 2009) de la DC en France ont eu recours à une approche « par le haut », mettant en perspective presque exclusivement la gouverne des formations centristes. Globalement, les raisons invoquées portent sur l’incapacité des dirigeants démocrates chrétiens français à orienter les activités de leur organisation dans le sens d’une meilleure optimalité électorale et politique. Ces derniers se seraient par trop embourgeoisés et notabilisés pour rester fidèles à l’idéologie et à la synthèse politique dont ils étaient à l’origine les promoteurs et les porte- parole (Letamendia ; 1995). Par ailleurs, ils ne seraient pas parvenus à résoudre le dilemme électoral de la DC française, qui attirait un électorat beaucoup plus conservateur que ne l’étaient ses leaders. Dans une première partie, nous tâcherons de mettre en perspective ces « théories » de la crise de la DC, en analysant leur logique argumentative et les présupposés engagés dans une lecture en termes de crise partisane. Dans une seconde partie, nous présenterons notre protocole de recherche où une approche « par le bas » est préférée à tout autre prisme. Notre hypothèse est de faire valoir que cette crise profonde et durable, si ce n’est fatale, dépend largement d’un délitement de réseaux religieux – notamment ceux du militantisme d’Action catholique – avec lesquels cette DC avait partie liée. Une mise en perspective des recherches de sociologie politique et religieuse nous aidera à penser ensemble la pluralité des symptômes sociaux de la crise de ce que l’on peut appeler l’écologie centro-catholique. Dès lors, à l’aide des indices recueillis et analysés lors de notre recherche, nous pourrons effectuer des comparaisons et formuler des hypothèses en vue d’étendre l’analyse de la « dépilarisation » de la DC, telle qu’elle s’observe particulièrement bien en Belgique. Enfin, à partir de cette focale qui présente à nos yeux une vraie plus-value explicative, nous essaierons d’imaginer ce que pourrait être un paradigme cohérent et heuristique qui sache saisir les situations de crise durable que rencontrent les partis politiques.
Section thématique 3 : Crise des partis, crise de la démocratie ?
Session 2 : vendredi 11 avril 2014, 13h30-16h00
- ACCUEIL
- L’ABSP
- Groupes de travail
- Règlement organisant l’activité des groupes de travail
- Action publique
- Démocratie
- Elections, partis & opinion publique
- Europe
- Fédéralismes, régionalismes & décentralisations
- Genre & politique
- Mémoire et Politique
- Méthodes de recherche
- Migration, diversité culturelle et politique
- Questions sociales – Conflits sociaux
- REGIMEN
- Sociologie politique internationale
- Théorie politique
- PUBLICATIONS
- PRIX & SOUTIEN
- Événements
- EDT SCIENCE PO
- Contact