loader

Présentation

Le congrès trisannuel de l’Association belge de science politique – Communauté française de Belgique s’est tenu les 29 et 30 avril 2005, à l’Université de Liège.

Ce congrès avait pour thème l’état de la science politique en Belgique francophone, ses zones de forces, ses capacités de description et de compréhension de la chose publique.

En effet, après avoir réfléchi en 1999 à la démocratie, comme concept à la fois inatteignable et indépassable, cette inaccessible étoile des systèmes représentatifs modernes, nous avions en 2002 examiné l’Etat en tant que forme concrète de la vie politique, en tant qu’enjeu et arbitre des logiques collectives. Après avoir donc passé en revue les deux thèmes majeurs de la science politique, il nous a semblé utile de faire le point sur les forces et les faiblesses de la politologie elle-même. Le narcissisme disciplinaire n’explique pas fondamentalement cet intérêt pour notre organisation du travail.

Les conditions sociales de la production des sciences sociales doivent être examinées afin de pouvoir se déprendre des contraintes qui façonnent la manière de penser le champ scientifique et pour objectiver les tensions qui animent les zones de recherche. Les créneaux de production scientifique éclairent les choix effectués par les professionnels de la science politique dans notre parcelle de savoir. La science politique, telle qu’elle se donne à voir en Communauté française de Belgique, n’apparaît ni comme monolithique ni comme univoque. Comme le politique lui-même, la science politique se révèle polymorphe et multidimensionnelle, combinant des recherches classiques et des nouveaux terrains inexplorés il y a quelques décennies voire quelques années.