Vendredi 29 mars 17-19h
Présentation du livre “Imaginer la citoyenneté. Hommage à Bérengère Marques-Pereira” (dirigé par David Paternotte et Nora Nagels, Academia L’Harmattan, 2013).
Avec les interventions de Jean-Michel De Waele (Doyen de la Faculté des Sciences sociales et politiques, ULB) Corinne Gobin (ULB, Ancienne présidente de l’Association belge de science politique-Communauté française) Bérengère Marques-Pereira (ULB)
En présence de Yves Deloye (Institut d’Études politiques de Bordeaux), Alisa Del Re (Università degli Studi di Padova), Pierre Desmarez (ULB), Éliane Gubin (ULB), Jacqueline Heinen (Université de Versailles Saint-Quentin), Guy Hermet (Sciences Po Paris), Jane Jenson (Université de Montréal), Petra Meier (Universiteit Antwerpen), Nora Nagels (Université de Montréal), David Paternotte (FNRS/ULB).
Avec le soutien de la Faculté des sciences sociales et politiques, de l’Institut de Sociologie et de l’Association belge de science politique-Communauté française (ABSP-CF).
Jeudi 18 avril, 18-20h
It Takes More Than a Region : The multi-level government impact on the substantive representation of women in France
Katherine A.R. Opello (City University of New York, Kingsborough Community College)
Discutante : Sylvia Erzeel (Vrije Universiteit Brussels)
Abstract
In this paper, I determine to what degree the regional, national and European governments influence the making of women friendly policy in two French regions, Nord/Pas-de-Calais and Alsace. To do so, I tell the French story of job training policy and equal employment policy from “conception to delivery”. I selected these two sectors because they fall into the policy purview of the regional governments (which mainly consists of education, employment, and infrastructure) but also because there has been significant (but varying degrees of) action to advance gender equality in these policy areas at the national and European levels. Accordingly, I track the multi-level political efforts to establish equality between men and women in job training programs and to guarantee equal pay between the sexes. Specifically, I use process tracing and elite interviews to chronicle the moves made at the regional level (e.g. by elected officials, bureaucrats, and women’s groups) ; the national level (e.g. by elected officials, cabinet ministers women’s policy agencies, and women’s groups) and the European level (e.g. EU treaties, EU hard and soft measures, Committee of Regions opinions) to determine which ones had the biggest impact on the making of women-friendly employment policy at the regional-level. I find that such policy resulted from a complex interaction between multiple levels of government, which confirms recent theories about the multiplicity of influences on the substantive representation of women.
Biography
Katherine A.R. Opello is Associate Professor of Political Science at the City University of New York at Kingsborough Community College. Her research focuses on gender and politics and European politics. She is the author of Gender Quotas, Parity Reform and Political Parties in France (Lexington, 2006) and the co-author of European Politics : The Making of Democratic States (Lynne Rienner, 2009). Her articles have appeared in French Politics, Culture and Society, The Journal of Women, Politics and Policy, and French Politics.
Jeudi 2 mai, 17-19h
Femmes réfugiées : Au-delà de l’opposition entre genre et culture
Leah Bassel (University of Leicester)
Dans le cadre de la Formation doctorale Migration et diversité culturelle de l’École doctorale en sciences sociales de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Organisé en collaboration avec le GERME.
Abstract
Depuis des années, la figure de la femme musulmane domine les débats publics européens et nord-américains. Les polémiques sur le foulard, le niqab, les tribunaux islamiques, la sharia ou le mariage forcé soulèvent toutes cette question : peut-on reconnaitre l’Islam sans violer les droits des femmes ? Cet exposé, qui repose sur le livre Refugee Women : Beyond Gender versus Culture (Routledge, 2012), revient de manière critique sur les termes du débat. Il oppose les discussions autour du foulard en France et les tribunaux islamiques en Ontario au vécu d’un groupe de femmes musulmanes originaires de Somalie et Somaliland qui ont fui la guerre civile. Cette approche, qui rompt avec les travaux se demandant si les accommodements culturels ou religieux sont dangereux pour les femmes, souligne l’importance des rapports de pouvoir dans la définition du « problème » des femmes musulmanes et son explication exclusive par les formes d’accommodement de l’Islam dans la sphère publique canadienne ou française. Elle montre aussi que la focalisation sur les accommodements culturels et religieux occulte d’autres enjeux, engendrant un déficit démocratique. Il s’agit donc, contre une vision réductrice de poser le débat, de s’interroger sur l’histoire qui est présentée et sur celles et ceux qui la racontent. En insistant sur les enjeux politiques, cet exposé défend que les réalités des femmes dont il est question sont ignorées. S’écartant de l’image de victimes sans voix souvent diffusée par les médias, il considère avant tout ces femmes comme des agents démocratiques (democratic agents) et rompt avec une opposition simplificatrice entre genre et culture afin de mieux prendre en compte les multiples identités de ces femmes et les sources multiples de leur domination.
Biographie
Leah est New Blood Lecturer en sociologie à l’Université de Leicester. Par le passé, elle a été postdoctorante au Centre GERME de l’ULB. Son travail, en sociologie politique, a été publie dans les revues telles que Ethnicities, Government and Opposition et Politics & Gender. Elle est Assistant Editor de la revue Citizenship Studies. En 2012, elle a publié Refugee Women : Beyond Gender versus Culture (Routledge).
Vendredi 3 mai, de 12 à 14h
Définir l’égalité : les effets de la participation sur les politiques locales du genre à Recife et Londrina
Marie-Hélène Boas (IEP d’Aix-en-Provence)
Dans le cadre du cours « Régimes politiques des États d’Amérique latine »
Local AZ 1. 101, bâtiment A
Abstract
Cette communication interroge les « effets » des dispositifs participatifs sur l’action publique du genre, à partir de l’étude des « conférences des femmes », instaurées à Recife et Londrina (Brésil). Si la mobilisation des citoyennes n’a que des effets marginaux sur un processus de prise de décision impliquant divers échelons de gouvernement, elle participe néanmoins à la sélection des groupes féminins jugés « vulnérables » et érigés, pour cette raison, en public prioritaire des politiques locales du genre. Dans les conférences des femmes, la notion de vulnérabilité est principalement définie à partir des corps et de leur signification sociale.
Biographie
Marie-Hélène est docteure en science politique (IEP d’Aix-en-Provence). Sa thèse porte sur l’engagement des femmes des quartiers populaires dans les dispositifs participatifs brésiliens. Elle a notamment publié « Ecrire la comparaison lorsque les données sont asymétriques. Une analyse de l’engagement dans les dispositifs participatifs brésiliens », Revue Internationale de Politique Comparée, vol. 19, n°1, 2012.
Sauf indication contraire, les séances ont lieu à : Salle Henri Janne (15e étage) Institut de Sociologie de l’ULB Avenue Jeanne, 44 1050 Bruxelles
Renseignements : David Paternotte