Retour sur le colloque de lancement du GT Démocratie

Le 18 mai 2015 à Bruxelles, le nouveau groupe de travail (GT) de l’Association belge francophone de science politique (ABSP) a organisé son colloque de lancement. La problématique au centre des travaux était la suivante : « Quelle légitimité démocratique au 21e siècle ? ».

Une quarantaine de chercheurs ont  amené des éléments de réponse à cette question. Issus des différentes universités de la Fédération Wallonie Bruxelles et de France (Lille, Tours),  ils sont politistes mais aussi juristes, sociologues ou encore philosophes. Ils considèrent que le caractère bien-fondé du pouvoir politique (légitimité) est conditionné, au 21e siècle, par l’articulation évolutive entre représentation et participation, voire délibération. L’idéal d’inclusion de tous, en démocratie, demeurant également un élement déterminant de la légitimité. Le principal défi de nos régimes politiques reste l’interaction entre différents acteurs et les processus de prise de décisions. Les participants ont rappelé le rôle clé des partis politiques, rôle souvent négligé dans la théorie normative de la démocratie. Si ces organisations se réforment à l’interne, ouvrent leurs rangs, elles restent soumises à la loi d’airain dans leur fonctionnement et ne parviennent pas totalement à rompre la fracture avec les citoyens. Elles gardent une place centrale, malgré le développement de mouvements alternatifs comme, par exemple, les indignés en Espagne et malgré la contestation forte de partis populistes. En dépit des limites et des biais du système représentatif, l’ingénierie électorale reste une clé de voûte des interactions et de l’équilibre entre les acteurs.