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«Éducation / Formation / Travail / Emploi. Des objets sociaux mis en marché ? Un état des lieux sur les droits»

Journée de séminaire du GT Questions sociales-Conflits sociaux de l’Association belge francophone de science politique (ABSP)
Co-présidence de la journée : Corinne Gobin (ULB) et Bernard Conter (Iweps)
Université libre de Bruxelles
Le 8 mars 2018
12h30-16h

La démocratisation des sociétés tout au long des trois quarts du 20e siècle s’est construite sur un ordre institutionnel de protection sociale des salariés insérés dans un rapport de subordination de par leur relation à l’employeur. Le principe général de cet ordre social de protection suppose l’existence d’un pouvoir politique centralisé qui par la loi impose une hiérarchie entre des normes spécifiques et des normes générales, applicables à tous de façon impérative. Le droit commercial et le droit civil de propriété privée ont ainsi été fortement limités par une obligation légale, émanant de la puissance publique, de respect de choses déclarées d’ordre supérieur (santé, sécurité, rémunération stable,…).
Dans ce mouvement de prise de contrôle de la société par des Autorités publiques démocratiques, l’enseignement, l’éducation, la formation ont été construits comme des droits universels. Certes, tout type d’enseignement, et certains plus que d’autres (enseignement technique et professionnel), n’a jamais été détaché de sa relation à une visée professionnelle. Mais il y avait aussi « autre chose », l’idée d’acquisition de connaissances générales et/ou de savoirs faire généraux avec une visée émancipatrice, une visée d’avancée civilisationnelle dans laquelle l’égalitarisme avait une part, une visée mémorielle de conservation de certains savoirs et savoirs-faire.
La transformation contemporaine des sociétés en Europe sous la férule de programmes de gouvernements inspirés largement par une conception néo-libérale de la société a permis d’établir un « imaginaire de marché » pour lequel Éducation/Formation/Travail/Emploi sont des objets étroitement liés à mobiliser dans la visée d’accroître la compétitivité des entreprises.
Dès lors, les « jeunes » sont un des publics-cible des réformes politiques en cours.
A travers l’examen critique de champs spécifiques liés à des terrains de recherche particuliers les chercheurs invités à ce séminaire sont appelés à interroger leurs données de recherche pour comprendre comment les politiques publiques actuelles conçoivent de nouveaux liens entre « savoirs « et « marché », et les stabilisent.
Avec quelles incidences sur les droits sociaux fondamentaux ? Et la démocratie ?

Ce séminaire permet de mettre en contact des chercheurs qui travaillent sur les problématiques des politiques publiques Enseignement/Emploi ; l’optique du séminaire est de faire connaître des travaux en cours et d’aider, par la discussion collective, au développement de ses travaux, même si ceux-ci en sont à leur démarrage.

Interventions

12h30-16h

  • Bernard Conter (Iweps), Les transformations des politiques d’orientation scolaire et professionnelle en Wallonie: Questions et hypothèses de recherche
  • Philippe Hambye/Jean-Louis Siroux (UCL et ULB), Les enjeux du « rapprochement école-entreprise » : le cas de l’enseignement en alternance
  • François Fecteau (ULB), L’étude des débats parlementaires sur l’enseignement supérieur en France de 1980 à 2013. Quel basculement du discours sur le rôle des universités dans la société ?
  • Margherita Bussi (UCL), Jeunes et politiques publiques : les enjeux de la transition vers l’emploi
  • Patrick Thill (ULB), L’européanisation des politiques d’emploi à l’égard du chômage des jeunes : le cas du Luxembourg

 

Ce séminaire est ouvert à tout(e) chercheur(e) intéressé(e) par ce thème.

Inscription : cogobin@ulb.ac.be

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